SUD-Rail
est né au lendemain de la grève de décembre 1995 de syndicalistes
et de nombreux jeunes qui tiraient un bilan négatif des confédérations
syndicales incapables ou refusant d'organiser une action interprofessionnelle
en défense des acquis sociaux
et des retraites.
L a création
de SUD-Rail est aussi la conséquence du besoin exprimé par les
cheminot-es d'une autre forme de syndicalisme:
* ancré
dans l'action collective (de la pétition à la grève reconductible,
du tract
à la manifestation...) qui a pour objectif d'inverser le rapport de
force au profit
des cheminot-es et des salariés plus généralement,
* qui
donne en priorité la parole aux agents et à la démocratie
au plus près du terrain
en opposition aux stratégies des appareils syndicaux traditionnels,
* qui
privilégie l'information, à tous les cheminot-es pour permettre
à chacun de se faire son opinion et d'être acteur de ces choix.
Pour cela, SUD-Rail publie tous les textes
de la direction lors de négociations,
* qui passe par dessus les querelles et les divisions pour agir ensemble,
* qui
ne s'arrête pas aux portes de la SNCF, mais regroupe l'ensemble des
travailleurs
du rail et participe aux actions et aux luttes des chômeurs et de tous
les Sans (sans papier - sans toit...)
* qui combat pour l'égalité des droits des femmes, des homosexuels
et des travailleurs étrangers.
Dès
son origine, ce syndicalisme a été attaqué par la SNCF
et malheureusement
par d'autres syndicalistes. Ainsi, SUD-Rail a dû supporter 130 procès
avant de pouvoir
se présenter aux élections professionnelles.
Depuis,
de plus en plus de cheminot-es ont fait le choix de renouveler le syndicalisme.
Avec 5000 adhérent-es aujourd'hui, SUD-Rail est ainsi passé
de 3,5% des voix en 1996
à plus de 12% en mars 2000.
Renforcer
SUD-Rail par l'adhésion, le militantisme, le vote lors d'élections
professionnelles, c'est donner un message fort et sans ambiguité à
la direction,
au ministère, au patronat.
Un message
de défense du service public, de refus de toute privatisation
et démantèlement de la SNCF. Un message clair de la volonté
des cheminot-es
de prendre la parole sans la laisser à des professionnels ou à
des ministres. En résumé, un message de solidarité, d'unité
et de démocratie.